Il est vrai que cette victoire contre Angers-Noyant (24-27), même s’il s’agissait d’un match entre deux clubs promus, fait brouillon dans le landernau des « gros » clubs de Deuxième Division. Il est vrai que les petits Jaune et Noir devancent (momentanément) des clubs comme Paris, Aix-en-Provence ou encore Nancy.
L’aventure des Flamands est tout de même incroyable, autant en profiter avant de recevoir Saintes, une autre grosse pointure de ce championnat particulièrement difficile.
Samedi soir, à l’issue de la rencontre, un froid manteau s’était abattu dans la salle Jean-Bouin qui enregistrait une deuxième défaite à domicile. Et pourtant, les Noyangevins sont loin d’avoir une équipe de seconde zone à tel point que pendant l’échauffement, Thierry Micolon faisait part de ses craintes justifiées. Etait-ce le stress habituel d’avant-match ou simplement le constat d’une réalité ? Quoi qu’il en soit, à l’issue de la rencontre, l’entraîneur angevin Denis Tristant, abattu, assis seul sur le banc vide de son équipe, avait la tête baissée revivant certainement les moments forts de ce match que son équipe venait de perdre à domicile : « D’abord, je tiens à féliciter Hazebrouck qui a fait le match qu’il devait faire pour arriver ici pour nous embêter. Et il nous a embêtés. Nous, on a été fébriles. On a loupé beaucoup de choses faciles : des passes, des tirs. La D 2, ça se paye cash. La D 2, il faut toujours être au taquet et on l’a été la semaine dernière. On ne l’a pas été face à Hazebrouck, chez nous. Maintenant, on se met dans la galère. C’est comme ça. Le championnat est long. Il faut serrer les dents. Il faut travailler. Il faut continuer. »
Du côté flamand, Thierry Micolon, l’entraîneur du HBH 71, tirait les premières conclusions de cette rencontre remportée à la loyale : « C’est une victoire qui fait plaisir à tout le monde parce qu’on est allé la chercher peut-être avec les qualités que l’on développe à domicile d’habitude. L’approche du match était de montrer un visage de ce qu’on propose chez nous plutôt qu’à l’extérieur. Il a fallu de la qualité et serrer le jeu à un moment donné en régulant les déchets. Là-dessus, on a corrigé le tir par rapport à nos malheureuses habitudes. On a retrouvé cette solidarité défensive tout au long du match en étant capable de basculer au moment décisif, de ne pas lâcher le morceau et de savoir grappiller un écart tout en le maintenant jusqu’au bout. Je félicite vraiment les joueurs pour leur investissement et leur volonté. On a vraiment senti un groupe de quatorze joueurs soudés car ce sont les quatorze qui ont servi pour obtenir un succès mérité et surtout précieux.
Maintenant, il est vrai que ce succès fait du bien momentanément. Il faut qu’on continue sur cette voie-là. C’est surtout ça qui est important. »
Texte et photos :
Jean-Pierre MALEWICZ
